Cinéma à Lomé : le film « Fallait Pas » de Belinda Katalay à découvrir le 26 octobre, avec 40 % de réduction

Après une avant-première saluée le 28 septembre dernier à l’auditorium de l’ICC Lomé, le film « Fallait Pas », de la réalisatrice Belinda Katalay Matouba, alias Yaya International, s’apprête à rencontrer le grand public ce 26 octobre 2025, sur l’esplanade du Green Palace à Avenou, boulevard du 30 août. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux qui croient au pouvoir du cinéma comme instrument d’éducation et de transformation sociale.

Les tickets sont fixés à 5 000 F CFA (avec popcorn offert) et 10 000 F CFA (avec T-shirt Fallait Pas et popcorn offerts). Pour encourager les premiers inscrits, une réduction exceptionnelle de 40 % est accordée aux 40 premiers spectateurs. Un geste symbolique, mais fort, pour rendre cette œuvre accessible au plus grand nombre et attirer un public jeune, principal destinataire du message.

Car « Fallait Pas » n’est pas un film de divertissement comme les autres. Il ne promet ni tapis rouge ni paillettes, mais une vérité crue et salutaire. Loin des clichés, il plonge dans le quotidien des lycéens de Lomé, entre amitiés, romances, réseaux sociaux, pressions et dérives. Le film explore la fragilité des choix, la quête d’identité et les conséquences parfois irréversibles des décisions impulsives. Une question en fil rouge : Fallait-il vraiment faire ce choix ?

L’histoire de ce long-métrage prend racine dans un choc personnel. En 2020, alors que le monde entier était confiné à cause du Covid-19, Belinda découvre sur les réseaux sociaux des vidéos d’élèves en uniforme s’adonnant à des actes sexuels dans des salles de classe, filmées et partagées comme des trophées virtuels. « Ces images m’ont bouleversée », confie-t-elle. « J’ai d’abord voulu en parler directement avec les jeunes, les sensibiliser sur l’importance de l’abstinence, de la concentration sur les études et de la responsabilité dans leurs choix. Mais je me suis vite rendu compte que les mots seuls ne suffisaient pas. »

Face au vide de contenu éducatif adapté, la jeune réalisatrice prend alors une décision audacieuse : créer elle-même le film qui parlerait à la jeunesse, dans son langage et avec ses codes. C’est ainsi qu’est né Fallait Pas, un film à la croisée de la fiction et du réel, inspiré de témoignages vécus. Belinda Katalay explique : « Je ne voulais pas juger, mais provoquer une réflexion collective. Il fallait que chaque spectateur, jeune ou adulte, se voie dans ce film et s’interroge. »

Derrière la caméra, Belinda Katalay Matouba n’est pas seulement réalisatrice. Coach, mentor, manager et leader, elle milite depuis plusieurs années pour l’éveil et la responsabilisation de la jeunesse togolaise. À travers Fallait Pas, elle transforme le cinéma en tribune éducative. « Le film aborde des thèmes sensibles comme les grossesses précoces, les sextapes, la pression sociale et les abus liés au numérique, mais sans voyeurisme. Ce que je veux, c’est toucher les consciences, pas choquer pour choquer », insiste-t-elle.

Dans un contexte où les établissements scolaires togolais sont de plus en plus confrontés aux défis du numérique et aux influences déstructurantes des réseaux sociaux, Fallait Pas résonne comme un cri du cœur. Il rappelle que chaque choix compte et que certaines erreurs, une fois commises, laissent des cicatrices durables.

Le rendez-vous est donc pris pour ce dimanche 26 octobre à 17h00 au Green Palace d’Avenou, face à la station Total. Une projection qui s’annonce comme un moment d’émotion et de réflexion, un miroir tendu à une jeunesse en quête de repères. Et comme le résume Belinda Katalay avec lucidité :
« Ce film, c’est pour dire à chacun que parfois… fallait pas. »

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