Golfe 5 – Santé publique : le business de la mort continue à Atilamonou

Il y a de cela quelques semaines, nous dénoncions l’existence d’une décharge publique sauvage au quartier Atilamonou au nez et à la barbe de la commune Golfe 5 et du District autonome du grand Lomé (DAGL). Malgré cette alerte, rien n’a bougé. Les ordures continuent de s’entasser tout en créant des dommages aux riverains exaspérés et las d’attendre les autorités qui semblent n’en avoir cure selon eux.

Les 3 plaintes formulées par le collectif ne suffisent apparemment pas pour que les autorités compétentes daignent se pencher sur leur sort. « Dans quel pays sommes-nous ? » s’interroge l’un d’entre eux. « Qu’avons-nous fait ? Est-ce un crime pour nous d’habiter ici ? A quoi servent les taxes que nous payons » peste un autre. C’est donc le désarroi auprès des riverains d’Atilamonou qui continuent de crouler sous le poids des ordures savamment et volontairement entassés par des prés collecteurs derrière leurs demeures. 

Comme si de rien n’était, des camions ont continué de déverser des ordures depuis ces deux dernières semaines. C’est à croire que les risques de pollution olfactive, contamination de l’air, du sol et de la nappe phréatique, ainsi que dangers sécuritaires ne préoccupent pas les autorités compétentes.

Ce mutisme institutionnel inquiète profondément les résidents. Le quartier n’étant pas desservi par la Togolaise des Eaux (TDE), les habitants dépendent de forages individuels pour leur approvisionnement en eau potable. Et nous avions déjà alerté qu’une pollution de la nappe phréatique serait une véritable catastrophe sanitaire pour tout le quartier.

Veut-on en arriver au pire avant de réagir ? Quelles sont ceux qui tirent profit de ce business de la mort à Atilamonou ? Qui pour sauver les riverains d’Atilamonou ? Autant de questions dont les réponses sont comme dans une botte de foin.

 

Publicité