Digitalisation à la direction des cultes : les acteurs religieux associés à l’évaluation du projet

Dans la droite ligne de la transformation numérique de l’administration publique togolaise, la direction des cultes (DDC), relevant du ministère de l’administration territoriale, de la gouvernance locale et des affaires coutumières (MATGLAC), a réuni le jeudi 16 octobre 2025 à Lomé, les responsables des principales fédérations d’associations religieuses du pays. L’objectif : faire le point à mi-parcours du processus de digitalisation de ses services, partager les avancées enregistrées et recueillir les suggestions des usagers pour une mise en œuvre plus inclusive et adaptée aux réalités du terrain.

Conduite par le directeur des cultes, le lieutenant-colonel Beleï Bédiani, cette rencontre s’inscrit dans la vision nationale d’une administration plus performante, transparente et accessible à tous. Pour lui, cette démarche « illustre l’engagement du ministère à placer le citoyen au cœur des réformes administratives ». Il a expliqué que désormais, le traitement des dossiers cultuels se fera en ligne, à travers une plateforme numérique innovante permettant la délivrance dématérialisée des récépissés et des arrêtés de reconnaissance. « Les récépissés électroniques seront désormais munis de codes QR et remplaceront les anciens documents physiques. Il en sera de même pour les arrêtés de reconnaissance des membres des conseils d’administration des organisations religieuses, qui seront délivrés en ligne », a-t-il précisé.

Le lieutenant-colonel Beleï Bédiani a également rappelé la valeur juridique de ces documents, qui constituent un quitus légal autorisant toute organisation religieuse à exercer en toute légalité sur le territoire national. Il a insisté sur la « contribution indispensable des responsables religieux pour assurer le succès de cette réforme, à travers une démarche participative et inclusive ».

Selon les explications du chargé d’études et assistant au directeur, M. Anaou Pékéti, une phase pilote du projet est déjà en cours avec dix organisations religieuses volontaires. Il a présenté les premiers résultats du traitement en ligne des dossiers cultuels, relevant « des difficultés techniques et humaines liées à la transmission des demandes et au suivi des notifications », mais s’est félicité « des progrès encourageants enregistrés depuis le lancement ».

Le projet, actuellement exécuté à hauteur de 20 %, prévoit à court terme des sessions de formation destinées aux responsables religieux afin de renforcer leurs compétences numériques. « Ces ateliers techniques permettront de fluidifier les échanges administratifs et d’assurer une meilleure appropriation du système », a expliqué le directeur des cultes.

En associant les fédérations religieuses à cette réforme, le MATGLAC fait le pari d’une transition numérique concertée, où les usagers eux-mêmes participent à l’amélioration du service public. Une approche saluée par les participants, qui voient dans cette digitalisation une opportunité de transparence et de rapidité, tout en renforçant la confiance entre l’État et les communautés religieuses.

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