Assemblée nationale : le nouveau président du parlement connu

Le Togo tient son nouveau président de l’Assemblée nationale. Alors que des rumeurs annonçaient une figure de l’opposition au perchoir du parlement togolais, Komi Sélom Klassou, ancien Premier ministre de 2015 à 2020, a été élu ce mardi à la tête du Parlement, succédant à Kodjo Adédzé, désormais ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme. Une élection qui marque le grand retour d’une figure politique chevronnée sur le devant de la scène nationale.

Cinq ans après avoir quitté la primature, Sélom Klassou retrouve un rôle institutionnel majeur, cette fois au cœur du nouveau régime parlementaire né de la Constitution de la Ve République. Cette réforme, entrée en vigueur en mai 2024, confère à l’Assemblée nationale un poids inédit dans la conduite des affaires publiques, faisant du perchoir l’un des postes les plus stratégiques du pays.

L’ancien chef du gouvernement, reconnu pour son expérience et son sens du dialogue, arrive à la tête d’une Chambre appelée à jouer un rôle central dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles en cours. Son élection est perçue par plusieurs observateurs comme un signe de continuité dans la stabilité politique, mais aussi comme la volonté du pouvoir de renforcer la coordination entre les institutions dans un contexte de recomposition du paysage politique togolais.

Pour rappel, Komi Sélom Klassou, docteur en géographie et ancien ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, avait déjà été député et premier vice-président de l’Assemblée nationale avant d’être nommé Premier ministre en 2015. Son retour à l’hémicycle est donc un retour aux sources, mais dans un contexte profondément transformé, où la fonction parlementaire prend une dimension déterminante.

Avec cette élection, le Togo boucle un nouvel épisode clé de sa transition institutionnelle. Le nouveau président du Parlement hérite d’une Assemblée appelée à arbitrer les grands équilibres politiques du pays, dans une Ve République qui s’affirme peu à peu comme l’un des chantiers les plus ambitieux de la gouvernance togolaise contemporaine.

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